Tu visites la ville, de manière indépendante, sans spécialement t'inquiéter de ce qu'il peut se passer autour de toi. Ta trottinette est assez difficile à utiliser dans un endroit si enneigé. Tu dois donc utiliser tes petites jambes afin d'avancer dans ces quelques centimètres maculés de blanc. Et oui, tu avais bien froid.

À force de marcher dans cette ambiance glaciale, tu as bien l'intention de t'arrêter quelques minutes pour entrer dans un bâtiment bien au chaud. Virtuel ou réel, vivant ou servant, tu ressens bien les sensations que te procure l'extérieur. Cependant, tu n'as jamais été habitué à ce climat. En pauvre enfant que tu es, ta maigre constitution s'en trouverait presque attaquée. Mais quelque chose te réchauffe soudainement. C'est étrange, dit comme ça, mais tu aperçois quelqu'un au loin – dans une position extrêmement bizarre. Ravi de pouvoir enfin penser à autre choses que la température actuelle, tu te diriges vers cette personne... Et quelle surprise. Tu ne pensais pas rencontrer quelqu'un de cette envergure si tôt, encore moins debout sur un banc, et à nouveau encore moins le poing levé – tu l'imaginais plutôt avec une allure stricte...

Ah, si ce n'est pas grand frère Ruler. Tu as l'air d'être heureux d'avoir lancé cette guerre. Enfin, je suis content que tu sois là, ça évitera les problèmes comme Edmond.

Aucun scrupule à révéler le nom de quelqu'un qui t'a mis mal. Puis, tu penses qu'ils doivent se connaître. Les classes spéciales se sont forcément déjà rencontrées, n'est-ce pas ? Dans tous les cas, tu restes debout devant lui, ignorant s'il redescendra de son nuage – qui est, en ce moment, un banc – et c'est plus facile de communiquer comme ça qu'en s'asseyant à côté.

Ah, il sait que tu sais et tu sais qu'il sait. Tu t'estimes plutôt heureux d'avoir rencontré Amakusa seul, surtout en dehors d'un potentiel combat, comme il te le fait remarquer. Non pas que tu n'aies pas confiance en tes capacités, loin de là, mais tu n'es pas aussi stupide qu'un Avenger qui irait s'attirer les foudres d'un Ruler. Certainement pas - même si tu aurais pu te sentir offusqué du manque de valorisation de ta classe, ce n'est pas le cas.

Hmmm... Caster c'est compréhensible. Mais Saber et Assassin... C'est certainement les deux classes les moins compatibles. C'est vrai que tu es plutôt étrange en fait.

Tu ne dis pas ça en pensant mal, mais avec un peu de réflexion, ce sont, en effet, des classes qui lui iraient bien. Tu ne lui réponds d'ailleurs pas lorsqu'il parle de future rencontre hors hasard, puisque ce n'est pas quelque chose que tu as mis dans la liste des potentielles choses à faire ici. Une fois, très bien, c'est enrichissant qui plus est, mais pas deux. Plutôt que de le questionner à ton tour sur sa venue ici en pleine nuit, tu préfères dériver sur un autre sujet, dans un petit rire.

On n'a pas besoin de dormir, alors j'ai tout à gagner à prendre connaissance du terrain ! Puis j'ai pas envie de me cacher. Il se passera ce qu'il se passera. Ca sera jamais pire que la troisième guerre. Mais au moins ça me fait le tri sur les personnes présentes ici ~ Mes anciens concurrents doivent aussi penser que la meilleure défense, c'est l'attaque. Je peux avoir ton avis, grand frère ?

Surtout à lui, tu as encore moins besoin de te cacher, puisque tu sais qu'il sait, et réciproquement. C'est un petit jeu qui t'amuse plutôt pas mal. Tu penseras peut-être à retourner lui dire bonjour, une fois de retour dans le trône des héros.

Quelle menace. On ne menace pas les gens d'une Black Key. C'est impoli. Tu n'es pas un modèle parfait de politesse mais quand même ! Ce qu'il te dit te laisse tout de même perplexe. Il est censé être juge mais personne n'a dit qu'il devait être neutre, et d'autant plus, il a tout intérêt à te tuer - et pas que toi - pour honorer son rôle de porte parole du Graal.

Amakusa Shirō est donc quelqu'un avec qui tu parles avec prudence. Plus que de la prudence, tu le considères de la même manière qu'Avenger - mais tu penses que gérer Ruler sera chose plus facile, d'autant plus que si un Avenger est la, il devra s'en occuper et tu seras tranquille, et s'il y en a pas et qu'il t'attaque... Tu seras déjà prêt.

Le far west n'est pas si vieux que ça en réalité. C'est pour ça que c'est toujours d'actualité. Vois, j'ai fait le premier pas vers toi.

C'est surtout que, pour toi, ce n'est vraiment pas quelque chose de lointain. Et si un souverain devait attendre les autres avant d'agir, Uruk n'aurait jamais été prospère.

Je pense que ce sont les personnes qui se mettent en avant et qui s'affichent sans craintes qui ont le plus de chances de gagner. La confiance en soi et le charisme ont un impact sur la peur pour les ennemis et sur le soutien que peuvent procurer les alliés... ... Enfin c'est ce que j'ai lu quelque part !

C'est ce que ton conseiller t'a appris et qui est quelque chose que tu considères vrai pour tous les souverains de ce monde.

Tu sors, de la Gate of Babylon, une boîte de pockys que tu ouvres. Tu en prends un avant de tendre le fameux carton vers Ruler, partageant généreusement tes friandises.

Puis, dans tous les cas, mon avis ne compte pas pour quelqu'un comme toi, je me trompe, grand frère ?

Ah, un Ruler qui veut se joindre à la danse mortuaire. Au moins, il te prévient. Tu lui reconnaîtras au moins ça. Mais ce n'est pas là le souci, bien au contraire. Tu es limite content qu'il te dise clairement ses intentions alors que tu as plus sous-entendus les tiennes. Ce qui te perturbe et t'inquiète à la fois, c'est sa proposition. Menaçante à nouveau. Ces personnages à la peau mate et aux cheveux blancs devraient réellement apprendre la politesse. Tu te recules d'un pas et tu fermes les yeux en réfléchissant, tout en continuant de manger tes pockys.

Hmmm... Avant de refuser ou d'accepter ton offre, j'aimerais plus de détails. Tu parles d'une recherche de Servants, mais je suis en duo avec mon Master. Et je suis pas naïf au point de dire oui immédiatement !

Tu ris doucement pendant que tes paupières se rouvrent, mais tu matérialises et tu saisis Enkidu de ta main libre. Tu peux ne rien faire devant une seule menace. Disons qu'il y a certaines personnes qui aiment s'amuser avec les choses coupantes. Mais à partir d'un moment, tu n'as pas envie d'être coupé toi aussi. En plus, tu n'aimes pas vraiment qu'il s'amuse à dire ton nom à haute voix dans un endroit où n'importe qui pourrait arriver n'importe quand.

Tu as quelque chose en tête, grand frère Shirō ? Je ne suis pas contre le combat parce que j'ai été invoqué pour ça. Sache que je n'ai pas l'intention de t'attaquer puisque tu es, pour l'instant, un arbitre à mes yeux. On devrait se contenter chacun de ranger nos armes et discuter affaires, n'est-ce pas ? Puisque tu n'as jamais parlé d'alliance.

Progressivement, ton sourire se meurt. Ton visage devient sérieux pour la simple et bonne raison que cet énergumène t'inquiète de plus en plus. Que ce soit par ses desseins ou par le combat qui risque d'émaner. Malgré tout, tu fais disparaître les Chaînes du Paradis avant de lever les mains.

Si on tombe pas d'accord, tu pourras m'attaquer, je te laisserai le premier mouvement.

De justesse. Tu t'es retenu de justesse d'attraper à nouveau Enkidu mais d'attaquer avec cette fois. Le geste de Ruler était bien trop dangereux. Tu te remets à sourire, fidèle à l'enfant que tu es, tu aimes qu'on te caresse les cheveux. Et tu forces, tu forces sur tes yeux. Pourquoi les visions ne viennent-elles pas lorsque l'on en a besoin ? C'est la vraie question. Tu mets tes mains derrière ton dos après les avoir baissées. Tu ne fuiras pas cette proximité.

Je n'aime pas vraiment mentir tu sais. Donc je peux pas accepter ta proposition parce que je n'en connais pas assez les détails, mais je peux pas la refuser non plus parce que c'est tout de même intéressant.

Et tu sais aussi ce que tu risques à refuser quelque chose que cette personne te propose. Vraiment, qui l'a mis dans cette classe ? Assassin, c'est définitivement ce qui lui siérait le mieux. Si jamais le Graal a écho de tes pensées, il remarquera peut-être qu'il faut changer quelque chose au sujet d'Amakusa. Surtout à partir du moment où celui-ci commence à s'amuser à jouer avec les cordes sensibles... Tu laisses couler, mais tu retiens quand même.

J'aimerais surtout savoir ce que tu as l'intention de faire. Tu ne veux pas te battre personnellement contre les autres mais tu veux voir les autres se battre... En ton nom ? J'ai l'impression que c'est ce que tu sous-entends. Et si c'est le cas... Qu'est-ce qu'il adviendrait de mon Master ?

Tu es certainement le plus heureux parmi toutes les personnes ici – exceptées Amakusa – à être dans quelque chose de virtuel. Parce que tu as vécu le réel. Mais être sans Master devant lui, c'est beaucoup trop risqué. Tout semble te mettre dans l'impasse.

Ce que je te propose pour l'instant, c'est d'observer aujourd'hui. Si tu veux revenir vers moi plus tard dans la journée ou demain, je serai là pour discuter. Et cette discussion restera secrète. Tu en dis quoi ?

Tu t'estimes heureux de la façon dont tu t'en sors. Mais ça ne t'empêche pas de réfléchir. Souverain ou non, tu restes tout de même un enfant influençable. Enkidu t'a toujours dit de faire attention à ce que les autres peuvent te dire, et de ne rien prendre pour acquis. Aussi dangereux que peut l'être Ruler, tu es en accord avec lui sur certaines choses, donc tu ne peux l'ignorer.

J'attendrai de tes nouvelles, grand frère Ruler.

Tu le regardes partir et tu remarques que tu es parti assez loin de l'atelier de ton Master. La grande méfiance que tu as envers Amakusa te force à te dépêcher d'atteindre un endroit où tu pourras avoir un œil sur lui, tu empruntes donc un chemin déblayé pour utiliser ta trottinette. Une fois que tu as été en mesure de le voir, tu as ralenti et tu as pris un chocolat chaud en provenance directe de la Gate dans la main.

Presque bonne demi-heure. Tu t'étais éloigné bien plus que tu ne l'avais imaginé, mais tout allait bien. Depuis que tu avais quitté cette rencontre inattendue, tu étais tendu au possible. Un rien pouvait te faire attaquer qui que ce soit. Tu souffles un coup. Ce n'est pas comme ça que tu devrais te comporter.

Te voilà seul, errant dans les rues et arrivant au centre-ville de Saint-Pétersbourg. Ce que l'avenir te réservera ne t'a pas été montré. Mais tu espères, au moins, te calmer.